Que diriez-vous si je vous disais que vos habitudes capillaires pourraient influencer votre santé d’une manière surprenante? Eh bien, c’est précisément ce que les chercheurs ont découvert en analysant les données de milliers de femmes dans le cadre de la Sister Study. Les résultats montrent une corrélation inquiétante entre l’utilisation de teintures capillaires permanentes et de lisseurs chimiques et le risque accru de cancer du sein.

Ce qui rend ces résultats encore plus saisissants, c’est la différence marquée du risque selon la couleur de peau. Pour les femmes noires, l’augmentation du risque peut aller jusqu’à 60 %, contre 8 % pour les femmes blanches. Un constat alarmant qui appelle à la vigilance, surtout pour celles qui sont des utilisatrices régulières de ces produits.

La Dre Alexandra White, spécialiste du NIEHS, souligne que les femmes afro-américaines sont particulièrement exposées. Un rappel que les choix quotidiens peuvent avoir des effets insoupçonnés sur notre santé, et qui invite à réfléchir sur les alternatives possibles.

Les inquiétudes face aux produits capillaires

Comme on pouvait s’y attendre, la publication de cette étude aux États-Unis ainsi qu’ailleurs a fait naître des inquiétudes chez bon nombre de femmes. Selon les résultats, celles qui utilisent ces produits capillaires toutes les cinq à huit semaines sont particulièrement concernées. En revanche, les colorations semi-permanentes ou temporaires semblent être inoffensives.

Les pressions sociales sur les femmes afro-américaines

D’autres voix se font entendre pour critiquer la pression constante exercée par notre société sur les femmes afro-américaines. Ces dernières se sentent parfois obligées de lisser ou de colorer leurs cheveux pour éviter des remarques désobligeantes, et ce, surtout sur leur lieu de travail. Une étude publiée en 2015 dans Frontiers in Psychology indique que les femmes noires aux cheveux non conformes aux normes européo-centrées subissent effectivement des répercussions négatives dans leur vie professionnelle. Cela souligne donc une véritable question sociale.

Les réponses des National Institutes of Health

Les National Institutes of Health ont tenté d’apaiser les inquiétudes des femmes concernées, en précisant qu’une multitude de facteurs peuvent être impliqués dans l’apparition du cancer du sein. Ainsi, les auteurs de l’étude ne conseillent pas impérativement d’arrêter de fréquenter son coiffeur.