Dans le domaine fascinant de la biologie cellulaire, les cellules vivantes jouent un rôle essentiel. Essentiel pourquoi ? Eh bien, car elles forment la base de la vie elle-même. Imaginez, chaque organisme héberge une armée de cellules, environ 30 000 milliards pour un corps humain — c’est assez pour une fête, non ? Leur diversité est impressionnante, avec des formes et des fonctions aussi variées que surprenantes. Pourtant, toutes ont une finalité commune : elles finissent par se détériorer avec le temps. Mais ce n’est pas aussi simple. Certaines cellules choisissent de simplement tirer leur révérence (un peu comme quitter discrètement une fête), tandis que d’autres optent pour un état de veille permanent, qu’on appelle la sénescence. La sénescence n’est pas une retraite dorée, loin de là ; elle survient souvent lorsque les cellules accumulent des dommages, notamment au niveau de leur ADN, que ce soit à cause de l’âge ou d’autres facteurs externes.

Ce qui rend les cellules sénescentes si intrigantes (et un poil agaçantes), c’est leur résilience face à la mort cellulaire et leur inactivité métabolique. Elles savent se faire désirer tout en ne contribuant plus vraiment. Pour couronner le tout, elles libèrent des molécules pro-inflammatoires qui agissent comme le mauvais DJ d’une fête, perturbant l’harmonie et semant le chaos. Face à leur nombre croissant au fil des années, la recherche s’interroge : est-ce qu’elles jouent un rôle dans les symptômes que l’on associe au vieillissement ? Voilà une question qui motive de nombreuses expériences scientifiques qui visent à extirper ces intruses pour voir si cela pourrait raviver la jeunesse.

Vers une meilleure santé musculaire avec les découvertes sur les cellules sénescentes

Les toutes premières expériences ont été menées sur des souris, utilisant des outils génétiques capables d’éliminer la majorité des cellules sénescentes de l’organisme. Ces essais ont révélé que la destruction induite de ces cellules chez la souris entraînait une amélioration notable de l’état de santé au fil des ans. Parmi les principaux bénéfices observés, on retrouve une augmentation de la masse musculaire, une diminution de la cataracte et une amélioration de la qualité du tissu adipeux, tous renforcés par la suppression des cellules sénescentes.

La voie des molécules sénolytiques

Cependant, sur les humains, l’application directe d’outils génétiques n’est pas envisageable. Il était donc essentiel de développer une stratégie différente avec une approche basée sur des médicaments. La recherche scientifique a ainsi concentré ses efforts sur l’identification de molécules spécifiques, appelées « sénolytiques », qui, une fois assimilées par l’organisme, ciblent et détruisent les cellules sénescentes de manière sélective.

Les pionniers des traitements sénolytiques

Les premiers traitements sénolytiques découverts associent le Dasatinib, un médicament utilisé pour traiter la leucémie myéloïde chronique, avec la quercétine, un flavonoïde largement prisé en supplémentation alimentaire. Ces deux composés, administrés en tandem, ont dévoilé chez les souris des bénéfices notables tels qu’une amélioration de la santé cardio-vasculaire, une augmentation de la durée de vie, et une réduction du risque d’ostéoporose.

Depuis cette découverte, d’autres molécules à propriétés sénolytiques ont fait leur apparition. Certaines d’entre elles ont même été conçues artificiellement et attendent désormais d’être rigoureusement testées sur l’homme.

La quercétine et ses bienfaits

Un puissant antioxydant naturel

La quercétine est un flavonoïde incontournable qui se distingue par son effet antioxydant remarquable. Même si en science, elle est parfois utilisée en complément du Dasatinib, un médicament anticancéreux, la quercétine garde un intérêt notable en tant qu’actif indépendant. Grâce à ses propriétés, elle agit comme un puissant anti-âge, ralentissant notamment la diminution du NAD+, un phénomène associé au vieillissement.

Où trouver la quercétine ?

Pour intégrer la quercétine dans votre alimentation, tournez-vous vers certains aliments riches en cet antioxydant. Voici quelques sources intéressantes :

• Câpres
• Livèche
• Piments
• Chocolat noir

Ces options alimentaires vous permettront de bénéficier de tous les avantages de la quercétine tout en ajoutant de la variété à vos repas.

La fisétine et ses bienfaits

Cousine des polyphénols tels que le resvératrol, la fisétine a démontré des effets comparables. Elle stimule notamment les sirtuines, des enzymes impliquées dans de nombreux processus liés à la longévité, et possède une action antioxydante notable.

Des études ont montré que chez la souris, la fisétine agit comme un sénolytique plus efficace que la quercétine. Actuellement, un essai clinique est mené avec des femmes âgées pour évaluer ces effets bénéfiques. Les résultats de cette étude sont attendus avec impatience pour 2021.

Vous trouverez la fisétine en abondance presque exclusivement dans les fraises, ce qui en fait un fruit particulièrement intéressant pour renforcer un régime axé sur le bien-être et la longévité. Manger des fraises, c’est un peu comme combiner plaisir et recherches scientifiques dans votre assiette !

La piperlongumine : un potentiel surprenant

La piperlongumine est une molécule anti-cancer prometteuse, désormais reconnue pour ses propriétés sénolytiques. Cette substance est présente dans le poivrier long, une liane venant d’Inde. Outre ses qualités sénolytiques, ce poivrier est aussi riche en pipéridine, bénéfique pour la santé.

L’impact des sénolytiques sur le vieillissement

L’élimination des cellules sénescentes devient de plus en plus importante dans le cadre de la recherche anti-âge. Le nombre de substances capables d’éliminer ces cellules augmente, et bien que leurs effets sur l’humain nécessitent encore validation, les résultats obtenus sur les animaux s’annoncent encourageants. L’alimentation jouera son rôle dans cette lutte contre le vieillissement.